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Le Jardin du Quai Branly - ou La beauté des Jardins en Hiver

Un jardin ne s'endort jamais vraiment ... A chacune des saisons qu'il traverse, il peut s'animer et nous charmer par ses divers atouts. En hiver il est peut-être plus timide, mais l'effet n'en est que plus délicat ! Laissez nous vous le prouver à travers la visite d'un très beau lieu ... Le Jardin du Musée du Quai Branly à Paris !



Les choses arrivant rarement par hasard, c'est suite à la lecture de l'ouvrage de Fabrice Moireau (Jardins du Musée du Quai Branly, éd. Gallimard), que nous avons décidé de nous plonger dans ce petit cocon de Nature, en plein cœur de la capitale française.



Un jardin sauvage aux pieds de la Tour Eiffel.

Pour vous le présenter en quelques mots, c'est sous l'investiture du président Jacques Chirac, qu'un musée des Arts premiers sort de terre à la place d'une ancienne cité administrative située au bord de la Seine et à deux pas du Champ-de-Mars.


La conception du musée est confiée à l'architecte renommé Jean Nouvel qui prendra un partie surprenant : dédier sur les 25 000 m2 existant 17 500 m2 au jardin (au lieu des 7 500 m2 prévu dans le cahier des charges) qui aura un rôle de véritable écrin pour le musée !



Le musée dans son écrin ... de verdure !

Le paysagiste Gilles Clément, bien connu pour son "Jardin en Mouvement", sera mandaté pour donner vie à un lieu sensible, où le visiteur pourra déambuler de manière aléatoire et profiter d'une verdure omniprésente.


Le botaniste Patrick Blanc habillera tout un pan extérieur du musée en déployant un jardin vertical et Yann Kersalé proposera une illumination du jardin originale.


 

Le Jardin en Hiver


Le mois de février ayant été incroyablement beau, la visite du Jardin du Quai Branly s'est donc faite lors une belle et lumineuse journée. Des conditions idéales pour prendre le temps de flâner avant l'ouverture du Musée et s'inspirer des atouts de ce jardin à la sortie de l'Hiver.



Le regard porté au loin par la Transparence


En faisant nos premiers pas dans le Jardin, nous avons été marqué par sa transparence. Les rameaux graciles des arbustes et des vivaces caduques semblaient presque invisibles, laissaient ainsi émerger des petites buttes aux lignes pures jalonnées par quelques arbres tortueux. Mis à nu, le sol revenait sur le devant de la scène et sa topographie suffisait à elle seule à nous ravir le regard.


Cette transparence permettait aussi de créer de nouveaux contrastes entre le Vide et le Plein, crées par des groupements de végétaux persistants. Les bosquets de bambous créaient un fond lointains dont le bruissement discret accompagnait le chant des oiseaux ayant trouvé refuge ici.

L'importance de l'Architecture et de la Texture des plantes

Les arbres ont beau s'assoupir lors de la trêve hivernale, c'est bien à ce moment-là que l'on peut le mieux apprécier leurs lignes courbes.. Nul besoin de feuillage pour le regard averti, les nervures des écorces, leurs teintes cuivrées ou encore leurs branches tortueuses sont autant d'indices utiles à distinguer !


Quelques Chênes plantés en cépées reconnaissables par leur couronne tortueuse, des Magnolias dont les boutons duveteux étaient près à éclore, et des Érable donc les troncs s'exfoliaient comme des bâtons de cannelle poussaient au milieu des Laîches aux pointes asséchées.

Un bel érable (Acer griseum) à l'écorce cuivrée.


L'intensité de la Lumière et des couleurs pastels


Quand le ciel n'est pas chargé de ses lourds nuages gris, la lumière des premiers mois de l'année est rasante et pure. Des contrastes forts se créent entre les surfaces, tantôt sombres, tantôt éclatantes ! Les graminées sont alors les Reines du Jardin ! Leurs chaumes et leurs plumets duveteux accrochent la lumière rasante du soleil et la renvoient de plus belle.

Ici plusieurs d'entre elles étaient représentées : Roseaux de Chine buissonnants, Laîches couvre-sols, Cheveux d'Ange ruisselants ou Herbes aux Écouvillons taillés en dôme .


Les plumets des Roseaux de Chine (Miscanthus sinensis) marquent l'entrée du Musée.

Les premiers redoux et les premières floraisons



Un air de printemps flottait dans l'air lors de la découverte de ce jardin et il n'en fallait pas plus aux Magnolias du Musée, protégés par les façades environnantes, pour commencer à éclore et à délivrer leur délicieux parfum.


Le Magnoli à fleurs étoilées (Magnolia stellata) devançait déjà son cousin le Magnolia de Soulange, encore en boutons.


Mais les fleurs de Magnolia n'étaient pas les seuls à fleurir ce jour-là. Une autre plante, plus discrète, était mise en valeur par un fond persistant crée par un groupe de Prêles et de Muguet du Japon : L'Hellébore, ou Rose de Noël, ne craignant ni le froid, ni l'ombre contrastait par ses cinq tépales blanches sur ce tableau monochrome !


Sauriez-vous voir le luminaire masqué dans les Prêles ?



Fin de la visite


Cette promenade dans ce lieu sortant de l'ordinaire nous a donné l'envie de revenir ! En effet le soin apporté à la composition hivernale ne pouvait que nous laisser présager des atouts tout aussi percutants pour les autres saisons : des floraisons débordantes au printemps, de véritables masses végétales en été et des couleurs automnales rougeoyantes ... C'est de tout coeur que nous vous conseillons d'aller porter vos pas au milieu de ses allées ! Alors ...pour finir une question nous vient ...

Un jardin beau en Hiver, n'est-il pas beau toute l'année ?

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